Racontons l’orgasme

Par Orianne

À l’occasion de ce numéro spécial « orgasme », nous vous avons posé la question : Qu’est-ce que l’orgasme pour vous ? Vous avez été très inspiré·e·s et nombreux·ses à vous confier :

« J’aimerais bien savoir. J’ai 40 ans, 15 ans de relation et c’est un mystère. »

« Une perte de température fulgurante et un plaisir proche de l’évanouissement. »

« Le climax du plaisir sexuel. »

« Un moment de lâcher-prise, de détente extrême et beaucoup d’humidité… »

« Une vague qui submerge et qui explose tant j’oscille entre sanglots et rires, en tremblant de partout. »

« La plénitude. »

« Une déconnexion psychique et en même temps une connexion totale à son corps. »

Rentrons un peu dans les détails avec vos témoignages !

« L’orgasme c’est un truc de ouf ! Comme un Pokémon rare, un trésor de pirate qu’on découvre, un billet de loto gagnant… On sent que l’excitation est à son comble, le cœur arrête de compter logiquement, les nerfs se mettent à vriller et paf ! Dans un feu d’artifice, on se perd… plus de masse, plus de corps, plus de nom, plus rien que l’intensité d’un moment d’éternité. Chaque orgasme a le goût du premier… Comme un mets unique qu’on a peur de ne jamais retrouver mais qu’on a eu la joie de goûter. »

« Personnellement, l’orgasme je ne l’ai vécu qu’une seule fois, lors de ma première fois avec mon premier copain qui est toujours présent dans ma vie. J’ai fait ma première fois à 18 ans, au bout de 6 mois de relation avec mon copain.

Cela s’est fait naturellement et aucun des deux n’était entièrement nu·e. À un moment je suis passée au dessus de lui. Au fur et à mesure, ses caresses passaient sous mes vêtements. On frottait nos sexes l’un contre l’autre. Et plus l’excitation montait, plus ça me faisait du bien. Et je sais qu’à un moment j’ai pensé “faites qu’il mette ses mains sur mes fesses”, et au moment où il l’a fait, sans que je ne demande rien, j’ai décroché totalement. Et j’ai eu un orgasme.

Je ne m’y attendais pas. Lui non plus. Mais je sais que quand je l’ai eu, sur le coup je n’arrivais plus à respirer. La sensation était magique, c’était comme une explosion. Au final je n’ai jamais été si déconnectée mentalement et si connectée à mon corps en même temps… mais c’était incroyable ! »

« L’orgasme, c’est une perte de conscience. Un ressenti de plaisir tellement fort qu’au final tu perds toute notion de temps et d’espace. Une énergie qui est très vibratoire, comme une déflagration. Un tsunami de plaisir comme tu n’as jamais pu en ressentir ailleurs. Et au niveau hormonal, il doit certainement y avoir un pic de sérotonine, d’adrénaline. Après tu es un peu explosé, comme si tu venais de faire un semi-marathon. »

« C’est une sensation libératrice, qui se diffuse dans le corps, dans le cœur. Un instant magique où notre corps est plus fort que notre mental, où l’on peut dire qu’on lâche prise… La chaleur du corps et l’énergie qui se diffusent font ressentir de la plénitude. Pour moi ce n’est ni du sexe, ni un état physiologique mais bien une sensation qui relie mon corps et mon esprit. L’orgasme n’est en rien systématique et il n’est en rien validateur d’une relation. Par contre, il est le résultat de la confiance, d’une déconnexion de mes pensées pour écouter mon corps. »

« L’orgasme, c’est l’apothéose de l’excitation et du désir. C’est comme un feu d’artifice. Et l’orgasme prostatique, c’est dix fois plus intense ! Tu as l’impression que tu vas tomber, tes jambes tremblent et tu ressens un truc hyper chaud dans tout le corps.

L’orgasme, c’est tellement bon à vivre mais aussi à observer : voir que l’autre est en pleine extase peut mener à l’orgasme ! C’est tellement plaisant de ressentir qu’on a joui grâce à toi, et c’est un moment d’une grande complicité. Parfois on n’a pas envie de recevoir mais juste de donner : par exemple, ça m’arrive de sucer mon partenaire sans rien attendre en retour, en ne voulant que sa jouissance… »

« À 17 ans, j’ai rencontré celui qui serait mon mari. Vierge, n’ayant aucune expérience, et étant un peu coincée, j’ai pris les choses en main si je puis dire. Pendant des années, j’ai trouvé moins énergivore de me concentrer sur son plaisir… en abandonnant le mien. Ça a duré des années. Et puis un jour, avec mon mari, on a eu une dispute au cours de laquelle je lui ai reproché de ne pas chercher à répondre à mes désirs, à comprendre mon corps…

Après lui avoir dit ce que j’aimais, il a fait des efforts. J’ai donc pu avoir cinq orgasmes. Cinq en 25 ans de vie commune, c’est trop peu. Mais cinq orgasmes qui m’ont laissée pantelante à chaque fois. Toujours cette sensation de boule de chaleur qui grossissait dans mon ventre, de ma vulve et de mon clitoris qui palpitaient, et sans que je comprenne pourquoi ou comment, une espèce de vague qui me submergeait, l’impression que mon cœur, mon corps et ma tête ne pouvaient plus supporter ce qui arrivait… Et j’éclatais en sanglots. Fort. Avec mes jambes qui se tendaient, mes pieds qui se crispaient, mes mains qui cherchaient à agripper je ne sais quoi… Quelques longues secondes à ne plus savoir qui j’étais, ce qui se passait, où j’étais, et une retombée soudaine, une sorte d’apaisement, de joie qui me prenait… Et les sourires, les tremblements, finalement les petits rires étonnés…

J’ai recherché à reproduire souvent cet état, en vain. Je ne me laissais plus aller, concentrée et donc frustrée. Jusqu’à ce que je rencontre mon ami actuel. Nous vivons un grand amour très très hot, explorant nos désirs, nos fantasmes, nous permettant l’un et l’autre d’être libres dans nos paroles, nos expressions, nos souhaits. Ensemble, nous effaçons nos années de frustration. »

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