La bonne nouvelle
Par Ophélie
Sexualité chez les jeunes : moins de quantité, plus de qualité ?
Pour terminer cette saison 2 du Point Q, un point sur les chiffres ! Durant ces deux ans et demi de pandémie, les rencontres et l’activité sexuelle ont ralenti chez de nombreux·ses Français·e·s, et particulièrement chez les 18-24 ans. Selon le baromètre annuel réalisé pour le Sidaction en février 2022 et publié par Le Monde : en 2021, sur un millier de jeunes, 43 % n’ont pas eu de rapport sexuel, soit près d’un sur deux. Par ailleurs, 44 % n’en ont eu qu’avec un·e seul·e partenaire.
Comme l’évoquait Marie-Carmen Garcia juste au-dessus, la crise sanitaire n’a certes pas aidé, mais ce n’est pas la seule raison. Une nouvelle génération “no sex” émerge chez les jeunes, dont certain·e·s ne veulent plus être soumi·e·s aux diktats de la performance sexuelle, ni enchaîner les partenaires. La sociologue Maryse Jaspard, auteure de Sociologie des comportements sexuels, expliquait au Parisien dès 2019 que la libération sexuelle ne suffit pas à débrider les pratiques : « Comme tout phénomène social, il y a des mécanismes cycliques d’aller-retour. » Même bilan pour la jeunesse outre-Atlantique, où 28 % des jeunes Américain·e·s n’ont pas eu de rapport sexuel l’année dernière, selon l’International Academy of Sex Research.
Un autre élément d’explication peut être la recherche de la stabilité financière et professionnelle. « Dans un monde de plus en plus anxiogène où tout semble s’effondrer, les plus jeunes préféreraient favoriser la préservation de leur santé mentale et la recherche de stabilité financière plutôt que la poursuite d’ébats échevelés », explique le média L’ADN.
Si les jeunes font bien moins l’amour qu’avant, en revanche ils en parleraient mieux ! La génération Z se plairait à expérimenter des nouvelles pratiques sortant des schémas traditionnels comme vivre en trouple (couple de trois personnes) ou encore se marier avec un·e ami·e. La parole se libère également sur les réseaux sociaux : sur Instagram, sur TikTok et… il paraît, dans l’intimité de certaines newsletters ;)
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