Pourriez-vous avoir une relation avec une personne qui n’est pas du même bord politique que vous ?
Par Maëlle
- Malo* — 21 ans, célibataire, hétérosexuel
« Ça dépend de ce qu’on entend par “relation”. Avec un coup d’un soir, c’est beaucoup moins bizarre et complexe qu’en couple ou même avec un plan cul par exemple. Si c’est juste une fois comme ça, bon, je m’en fiche que tu votes pour telle ou telle personne, parce que mon objectif n’est pas du tout là. »
- Yasmine* — 21 ans, célibataire, hétérosexuelle
« Si je ne suis pas au courant et qu’on ne me fait pas d’allusion problématique (raciste ou sexiste par exemple), ce n’est pas un problème. Mais oui, si je le sais et que je ne partage pas cet avis, ça mettra un blocage. Je ne pourrais pas. C’est pareil pour les amitiés d’ailleurs. »
- Morgan* — 28 ans, en couple, hétérosexuel
« Oui, complètement, je pourrais. Je ne me mets pas en couple en fonction du parti politique de mon·ma concubin·e. »
- Nino* — 21 ans, en couple libre, hétérosexuel
« Ça dépend : si c’est une relation sérieuse sûrement pas, c’est un obstacle insurmontable. Si c’est juste une relation physique, en vrai, pourquoi pas. En réalité, même juste pour du sexe (occasionnel ou à plusieurs reprises), ça doit être bizarre. »
- Assia* — 20 ans, en couple, bisexuelle
« Oui je pourrais, je suis pour la différence de point de vue. Après, c’est sûr qu’il y a différents degrés de différence. »
- Calista* — 20 ans, en couple, hétérosexuelle
« Impossible, parce que ça va plus loin qu’un simple bord politique, c’est dur d’avancer avec quelqu’un qui a une conception totalement différente de la société et de ses problèmes.
Pour l’amitié, c’est un peu différent. Mes meilleures amies ont la même vision des choses que moi et on pense de façon assez similaire. En revanche, j’ai certaines amies qui soutiennent Macron par exemple, moi non, mais ça ne me dérange pas car je ne passe pas ma vie avec. Et encore, c’est le maximum que je tolère dans mon entourage. Si on parle d’extrême droite, c’est plus compliqué — même pour des personnes que tu vois peu. »
- Adriana* — 24 ans, en couple, hétérosexuelle
« Oui et c’est le cas. On est tou·te·s les deux ouvert·e·s et capables de comprendre que l’autre pense autrement. On partage des valeurs à peu près similaires sur le fond et on débat calmement donc ça passe, mais j’avoue avoir eu des doutes au début sur la faisabilité de la chose. »
- Chloé* — 22 ans, célibataire, hétérosexuelle jusque-là
« Je pourrais et je trouverais même ça excitant… sauf si la personne remet en cause mon identité en elle-même. »
* Les prénoms ont été modifiés
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