On débunke !

Par Tom

« La politique, ça n’a rien à voir avec le sexe »

FAUX

Détrompe-toi ! Car comme l’explique Calista dans les témoignages ci-dessus, être de gauche ou de droite n’est pas une simple question d’opinion. Cela définit une conception de la société et des rapports sociaux — y compris dans l’intime.

Pour espérer séduire, mieux vaut ne pas voter à l’extrême droite. Selon une enquête de l’Ifop pour le site de rencontres extra-conjugales Gleeden, parue le 1er avril dernier, les deux tiers des Français·e·s refuseraient de se mettre en couple avec une personne d’extrême droite (et 58 % refuseraient même un « coup d’un soir » avec cette personne). La proportion est plus élevée encore chez les femmes, et sans surprise, chez les répondant·e·s féministes et votant à gauche.

Les électeur·rice·s d’Éric Zemmour sont particulièrement ciblés : selon la même étude, 7 Françaises sur 10 ne se mettraient en couple pour rien au monde avec un électeur du candidat d’extrême droite, dont la base électorale est perçue comme la plus misogyne et la plus homophobe, par près de la moitié des répondant·e·s. À noter que ce sont chez les jeunes que les divergences politiques entraînent le plus de tensions : près de la moitié des 18-24 ans ont déjà rompu avec un·e partenaire pour un désaccord politique, contre un·e Français·e sur cinq tous âges confondus.

Mais l’influence de la politique sur le sexe ne s’arrête pas au couple et à la séduction : les pratiques sexuelles elles-mêmes sont marquées politiquement. D’après une autre enquête de l’Ifop publiée en février dernier, cette fois-ci pour le site de rencontres libertins Wyylde et s’intéressant à la déconstruction des hommes, 80 % des jeunes Français hétérosexuels votant à droite ou à l’extrême droite refuseraient d’inverser les rôles sexuels avec leur partenaire — et de, par exemple, expérimenter le plaisir prostatique en pratiquant l’anulingus ou le pegging. Une proportion qui tombe à 55 % chez les électeurs d’extrême gauche.

Si l’on s’intéresse à la prise de conscience du plaisir féminin chez les jeunes hommes, ce sont cette fois-ci les électeurs centristes (de gauche comme de droite) qui semblent les moins déconstruits : près de la moitié d’entre eux refuseraient d’utiliser un sextoy pour faire jouir leur partenaire ou d’abandonner la pénétration dans la majorité de leurs rapports — contre moins d’un tiers des électeurs d’extrême gauche.

Une dernière étude de l’Ifop, toujours pour Wyylde, réalisée en avril 2017 à l’occasion de la dernière élection présidentielle, rentre encore plus dans le détail. Si certaines pratiques comme la sodomie, l’anulingus et la fessée (et autres jeux de domination) semblent être l’apanage des extrêmes, de gauche comme de droite, d’autres positions et pratiques sont plus orientées. C’est le cas de la biffle et de l’éjaculation faciale, issues de la culture du porno et bien plus pratiquées à l’extrême droite, tandis que, fidèles à leurs valeurs de partage, le plan à trois et l’échangisme ont plutôt les faveurs des électeur·rice·s d’extrême gauche…

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