Ta rencontre avec le clitoris
Par Ophélie & Orianne
- Léonore — 24 ans, hétérosexuelle, en couple
« J’ai découvert sa définition au collège je pense… Mais je ne savais pas qu’il était si grand et que la plus grande partie était à l’intérieur ! D’ailleurs à cette période, je n’avais pas forcément envie de découvrir le mien. Les premières fois où je l’ai touché, c’était peut-être à la fin du collège ou au début du lycée. Je me souviens que c’était agréable, même si je n’ai jamais atteint l’orgasme. Je ne savais pas ce que c’était l’orgasme d’ailleurs, et peut-être que je m’y prenais mal à l’époque ! (rires)
Donc je dirais que je l’ai vraiment découvert après ma première fois. Une fois que j’étais active sexuellement, j’ai découvert l’orgasme et l’utilité du clito. Mais ça m’a pris du temps avant de réussir à atteindre l’orgasme par moi-même en le touchant. Dans les rapports amoureux, je préfère parfois la stimulation du clito à la pénétration. Je l’explore soit avec mes doigts, soit avec ceux de mon partenaire (mais on n’est jamais mieux servi que par soi-même, rires) ou même encore mieux : un sextoy ! »
- ___Louise*_ — 24 ans, hétérosexuelle, célibataire__
« Je pense que j’ai découvert le clitoris en parlant avec des amies qui avaient plus d’expérience sexuelle que moi. Sur le moment, j’ai prétendu que je savais ce que c’était et j’ai fait des recherches en secret en rentrant chez moi. Je me suis sentie un peu bête de penser que le plaisir féminin ne venait que du vagin qui, au final, ne sert pas du tout à ça. J’ai été un peu énervée parce que j’étais complètement ignorante sur un sujet qui me concernait directement. Quand j’ai appris que le clitoris était uniquement là pour le plaisir de la femme, ce qui n’existe pas chez les hommes, je me suis dit qu’on s’était bien fait avoir de ne pas en avoir entendu parler en classe.
J’ai donc découvert son nom (le clitoris) en même temps que son schéma. Mais je trouve ça lamentable qu’on n’en entende pas plus parler en cours, et que les programmes ne soient pas encore mis à jour avec tout ce qu’on entend dans les médias. J’ai pu me renseigner avec des comptes comme celui de Camille Aumont (@jemenbatsleclito) et je trouve qu’elle a une façon rafraîchissante et décomplexée de parler de sa sexualité. Elle permet aux femmes de se sentir moins gênées et je trouve qu’elle a un côté pédagogique et non-moralisateur envers les hommes.
Pour les relations intimes, je pense que le clitoris est un incontournable : si on est plus sensible à une stimulation externe et qu’on se retrouve au final à ne recevoir que du sexe pénétratif, ça risque de casser l’ambiance dans la chambre. »
- ___Mickael*_ — 37 ans, hétérosexuel, marié__
« Je connaissais le clitoris depuis l’âge de 20 ans mais dans une configuration bien plus restreinte que ce qu’il n’est vraiment… Je ne le connaissais que pour son gland, sa représentation n’était pour moi que ce bouton enfoui et il était très énigmatique, juste cité dans un cours en biologie niveau post-bac. Le clitoris global et complet, dans toute sa richesse et ses subtilités, je ne l’ai connu qu’avec les comptes sexo d’Insta, type @orgasme_et_moi ou @jouissance.club. À ce moment-là, j’avais 34-35 ans, c’est récent. Et je suis curieux d’en apprendre encore plus car je suis convaincu qu’il n’a pas livré tous ses secrets. »
_* Les prénoms ont été modifiés_
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