La bonne nouvelle
Par Tom
On a testé pour vous : des quéquettes et des foufounes au chocolat !
« Je sais pas comment tenir la quéquette, elle a l’air grosse ! » Rassurez-vous, le pénis dont il est question ici est fait de farine, de sucre et d’œufs. Nous sommes allés à « la quéquetterie », une boutique du 2e arrondissement de Paris proposant des gaufres coquines aux formes plus que suggestives.
Lycéennes et jeunes étudiantes, Jade, Thaïs, Houda et Clara sont venues entre amies pour tester le concept — qu’elles ont découvert sur TikTok. Elles ne sont pas seules : sur le trottoir de la rue d’Aboukir, une petite foule d’une cinquantaine de personnes déborde jusqu’au carrefour. Toutes et tous se pressent autour d’une pancarte pour faire leur choix parmi la douzaine de « quéquettes » et de « foufounes » gourmandes à la carte.
Chocolat blanc, caramel, banane, et même vermicelles arc-en-ciel, il y en a pour tous les goûts. Pour Thaïs ce sera coco vanille, « pour la sauce blanche ». Houda, elle, est plutôt caramel. Clara, que ses potes ont invitée pour son vingtième anniversaire, n’a pas encore fait son choix entre foufoune ou quéquette.
À l’intérieur de la pâtisserie, où les client·e·s rentrent par petits groupes pour respecter les règles sanitaires, l’ambiance est tamisée, avec néons et plantes tropicales. Derrière le comptoir, les employées s’interpellent en espagnol et s’affairent pour préparer les commandes, trempant vulves et phallus dans des bains de chocolat fondu et de milk-shake à la fraise.
Adaptée d’un concept venu de Thaïlande, la quéquetterie voit le jour en juin 2020, entre les deux confinements. À l’origine du projet : Taziana Jurdi, une jeune pâtissière et entrepreneure d’origine vénézuélienne, qui installe sa boutique dans un coin de son restaurant Fuumi, servant d’ordinaire des sushis-burritos. Avec la fermeture des restaurants en octobre, la quéquetterie lui permet de continuer à faire de la vente à emporter. Grâce à son succès, elle garde la tête hors de l’eau — malgré une baisse de chiffre d’affaires.
On ne peut s’empêcher de le remarquer : dans la queue, quasiment que des filles. La quéquette à déguster, encore un tabou pour les hommes ? « J’ai demandé à un pote s’il voulait venir aujourd’hui, raconte Jade. Il n’a pas voulu : il m’a dit qu’il n’était pas gay ! » Les lycéennes, elles, s’en fichent. « C’est juste une gaufre, il n’y a rien de bizarre, assure Houda. Le plus important pour nous c’est le goût… et la taille ! »
Alors, quéquette ou foufoune ? Avec Juliette, on a testé les deux, et on vous recommande ! Et si vous venez de la part du Point Q, vous avez droit à un topping gratuit : Nutella, chantilly, Oreo ou confiture, à vous de décider !
La quéquetterie, 28 rue d’Aboukir (75002 PARIS). À partir de 5 € pour une quéquette ou une foufoune.
● ● ●