Vu d’ailleurs
Par Julien
L’Écosse et la Nouvelle-Zélande, précurseuses des protections périodiques gratuites
Enfin gratuites pour les jeunes. Dans les prochaines semaines, des protections périodiques seront mises à disposition librement dans les résidences Crous et les services de santé universitaires français.
Jusque-là, seules des actions sur le plan local avaient eu lieu, alors même que 33 % des jeunes personnes menstruées* auraient besoin d’aide financière pour s’en procurer.
Une première dans le monde ? Pas vraiment. C’est en Écosse que l’impulsion a été donnée, et à plus grande échelle : une loi votée à l’unanimité du parlement national le 24 novembre 2020 a rendu gratuites les protections périodiques pour toutes « les femmes, les jeunes filles et les personnes trans » du pays. Un succès retentissant après quatre années d’une campagne portée par la députée travailliste Monica Lennon, qui a salué « un jour de fierté pour l’Écosse ».
Le coût des protections menstruelles, le manque d’éducation et la honte liée aux règles : tel serait le « trio toxique » qui provoquerait cette précarité menstruelle, contre laquelle s’est battue la députée. Au Royaume-Uni, une jeune femme sur 10 serait victime de cette situation, relate France Inter.
Autre pays précurseur, cette fois-ci dans l’hémisphère Sud : la Nouvelle-Zélande, où des protections périodiques gratuites vont être distribuées dans les écoles du pays, pour un coût de 15 millions d’euros sur trois ans.
La Première ministre travailliste Jacinda Ardern a souligné que des jeunes en précarité menstruelle ne se rendaient pas à l’école faute de protections. Cette mesure permettrait selon elle « de s’attaquer directement à la pauvreté, d’aider à accroître le taux de fréquentation scolaire et d’avoir un effet bénéfique sur le bien-être des enfants », a-t-elle déclaré le 18 février 2021.
Des exemples inspirants, alors que 500 millions de personnes dans le monde souffriraient d’un manque de protections menstruelles, selon la Banque mondiale. Et 1,7 million en France, d’après une étude de l’Ifop.
* Par « personnes menstruées », on désigne toutes celles et ceux qui ont leurs règles, femmes et hommes trans. Le gouvernement a parlé de gratuité pour les « étudiantes », espérons qu’elle soit mise en place pour toutes les personnes qui en ont besoin !
● ● ●