À fleur de poil
Par Orianne
« Est-ce que je rase ? Est-ce que je m’épile ? » Quelle est votre perception des poils ? On vous a posé la question.
- Bérénice — 28 ans, en couple, hétérosexuelle
« J’ai commencé le rasoir au collège : aisselles, maillot. Mon rapport aux poils est avant tout pour les autres. Quand j’étais à la fac à Paris, je sortais beaucoup. C’était indispensable que je sois rasée “ticket de métro”, aisselles clean, jambes nickel. J’avais trop peur qu’un mec me stoppe en me disant que j’avais trop de poils. Un jour, je vivais en Chine et je devais retrouver mon copain à Canton (une ville moins occidentale que Pékin, où j’allais dans des centres esthétiques). Quand j’ai demandé aux employées des instituts si je pouvais m’épiler le maillot, elles m’ont ri au nez. J’ai compris que ça ne se faisait pas.
Ensuite, la relation avec mon copain a évolué et j’ai décidé de ne pas m’épiler parfaitement, mais que ce soit OK au toucher. Aujourd’hui, je ne m’épile plus, je coupe. J’ai des poils qui font bien 3 cm de long. J’avoue avoir un peu honte, même si quelque part je m’en fous. Je suis encore avec mon mec et ça ne change rien. J’ai limite l’impression que le poil procure plus de plaisir. Même quand je me touche, j’adore me toucher avec des poils. Plus jamais je ne m’épilerai comme avant. »
- Nicolas — 25 ans, célibataire, hétérosexuel
« Pour moi ce n’est pas dérangeant tant que ma partenaire est bien dans son corps et épanouie. Les poils sous les aisselles et sur les jambes, ça ne me dérange pas tant que ça reste dans le privé, entre nous. Sinon, je ne suis pas un grand fan. En fait, je trouve que les poils sur les jambes et les aisselles de. ma partenaire, ça fait un peu “laisser-aller”. Je le prends comme si elle s’en foutait de moi… En privé, ça passe parce que je sais qu’on s’aime. Mais en public ou autre ça me dérange plus, avec le regard des autres. Pour mon corps, je préfère les enlever. »
- Audrey — 24 ans, en couple, hétérosexuelle
« Pour moi, les poils font partie de l’anatomie, comme toutes les autres parties du corps. À aucun moment on ne se couperait la jambe par exemple (rires). J’ai du mal avec le fait de me séparer de mes poils. En plus c’est un acte douloureux, après ça gratte. Très vite, je me suis rendue compte que je ne le faisais pas pour moi, alors que j’avais le choix. Maintenant, j’accepte mon corps comme il est, avec ses poils. Je suis avec un garçon qui a la même vision que moi. Il accepte que je sois poilue, et je l’accepte tel qu’il est. D’avoir son approbation par rapport à mon corps fait que je n’ai pas envie de le changer. Je lui plais telle que je suis. »
- Thibaut — 23 ans, célibataire, bi-curieux
« Je considère les poils comme naturels. Je ne les trouve pas dégueulasses, moches, sales, non esthétiques. Je ne m’épile pas, sauf quand je trouve que mes poils pubiens sont trop longs, je les taille au ciseau. Je n’ai jamais comparé mon corps à ceux que je vois dehors dans les publicités, qui sont souvent trop épilés. Chez mon/ma partenaire je m’en fiche, car cela le/la regarde. Dans la sexualité, la seule chose qui compte pour moi c’est d’avoir une bonne hygiène globale. »
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