On débunke !

Par Thaïs

« Si j’aime être dominée par un homme au lit, suis-je antiféministe ? »

PAS EXACTEMENT

« Tu sais, moi ça m’excite d’être plaquée contre un mur, ou qu’un mec m’étrangle… Et pourtant je me considère vraiment comme féministe. » Vous aussi, vous avez peut-être déjà entendu ces propos de la part d’amies proches — souvent hésitantes : car avouons-le, ce sujet reste encore extrêmement tabou. Tabou vu le contexte actuel, où l’heure est plutôt à la déconstruction de ces images de femmes soumises et obéissantes. Tabou aussi parce que paradoxal à première vue : peut-on à la fois refuser la soumission de la femme construite par la société mais la fantasmer et l’apprécier sous les draps ?

Avant toute chose, posons l’essentiel. La question se pose dans le cadre d’une soumission sexuelle consentie, qui repose sur une confiance envers le partenaire. C’est d’ailleurs le premier élément qui permet, aux femmes qui le souhaitent, de résoudre la potentielle incompatibilité entre être féministe et aimer être dominée au lit.

On peut cependant argumenter que ce désir de soumission est hérité de milliers d’années de rapports dominants/dominées entre les hommes et les femmes, qui auraient façonné nos préférences sexuelles. Dans On ne naît pas soumise, on le devient, Manon Garcia s’intéresse plus largement au sujet très peu traité du « consentement des femmes à leur propre soumission envers les hommes ». Elle y détaille — pour faire court — comment le concept de féminité construit par la société façonne les préférences des femmes.

Aimer être dominée au lit en tant que femme, c’est « à la fois une dimension de choix et des normes sociales qui ont un impact sur nos préférences », résume-t-elle au micro de Claire Richard pour le podcast d’Arte Radio Soumission impossible. Nous ne saurions que vous le conseiller, si vous voulez explorer ce sujet plus en profondeur.

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