On débunke !

Par Thaïs

« Pour se masturber, la majorité des filles se doigtent ou utilisent un gode »

FAUX

Cette idée reçue chez de nombreux hommes mais aussi de femmes, doit sûrement beaucoup au porno et au tabou de la masturbation féminine.

Frottement du clitoris, coussin serré entre les cuisses, pommeau de douche ou sextoy… Il existe bien d’autres façons de se faire du bien en solitaire pour une femme. Et ces alternatives seraient d’ailleurs bien plus répandues que celle qui consiste à s’insérer un doigt ou autre chose dans le vagin.

Tabou oblige, très peu de données existent aujourd’hui sur la masturbation féminine. En octobre dernier, une internaute avait fait sa petite enquête sur Twitter : parmi 63 625 personnes ayant une vulve, seules 7,4 % disaient se masturber via la pénétration. Dans les rares études plus formelles sur le sujet, ce chiffre plafonne maximum à 21 %. Pour les autres cas, c’est en majorité le clitoris qui est stimulé, mais pas que : les seins, l’imagination… Il existe autant de façons de se masturber qu’il y a de corps : « la réalité [de la masturbation féminine] n’a rien à voir avec le narratif culturel qui en est fait, elle est bien plus variée et intéressante », résume l’éducatrice sexuelle américaine Emily Nagoski, à l’origine d’un papier résumant les quatre études les plus abouties entre 1953 et 2013. Il y a 60 ans déjà, le doigt n’avait pas la cote.

Donc en bref : comme pour l’acte sexuel, la masturbation féminine n’est pas qu’une histoire de pénétration.

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