La bonne nouvelle
Par Juliette
Chupa Chups ? Oui mais jamais sans son emballage
Maintenant que vous êtes les rois et reines de la Chupa Chups, il nous reste un conseil à vous donner : protégez-vous les petits Points Q !
Herpès génital, gonorrhées, hépatite B, chlamydia… Ce sont quatre des Infections Sexuellement Transmissibles (IST) par des pratiques de sexe oral (fellation, cunnilingus ou anulingus), de même que la syphilis (en recrudescence), le VIH et le papillomavirus humain (HPV). Si la plupart se soignent avec des antibiotiques, certaines peuvent avoir des conséquences à long terme (une chlamydia mal soignée peut entrainer l’infertilité, un papillomavirus provoquer un cancer du col de l’utérus ou de la gorge).
Les risques d’infection sont moins importants que lors d’une pénétration, mais ils sont non négligeables. Et les IST de manière générale sont en forte hausse en France, notamment chez les 15-24 ans. En 2017, les infections à gonocoque ont progressé de 70 % par rapport à 2015, et les infections à chlamydia de 15 %, selon Santé Publique France.
Lors du sexe oral, les infections ne se transmettent pas directement par la salive ou la bouche, mais lorsqu’il y a échange de muqueuses. C’est notamment le cas lorsqu’un partenaire a des lésions buccales, et c’est plus fréquent si on se lave fortement les dents avant un rapport ! Par exemple, si une personne a de l’herpès génital, elle peut le transmettre à la lèvre de son partenaire (herpès labial), et inversement.
Alors comment se protéger ? Il y a quatre outils :
1. Le vaccin. Mais il n’existe que pour l’hépatite B et le papillomavirus. Vérifiez vos carnets.
2. Le préservatif. Votre ami fellation, il évite l’échange de muqueuses.
3. La digue dentaire. Très méconnue, c’est un carré de latex qui permet de protéger les deux partenaires durant le cunnilingus et l’anulingus, à poser sur le sexe de ton ou ta partenaire. On n’en trouve pas toujours en pharmacie, tournez-vous donc plutôt sur des sites spécialisés sur Internet. Et pour savoir comment l’installer, c’est par ici (dans la vidéo).
4. Le dépistage. C’est le roi de ce top du sexe oral. Il n’existe aucun autre moyen d’être sûr que toi ou ton/ta partenaire (même vierge) n’est pas porteur (parfois sain) d’une IST. Si le dépistage est plus fréquent chez les couples gay, il est parfois oublié lors de pratiques de sexe oral entre personnes hétérosexuelles ou lesbiennes.
On peut se faire dépister gratuitement dans les Centre de Dépistage Anonymes et Gratuits (CDAG) et les Centres d’Information, de Dépistage et de Diagnostique des Infections Sexuellement Transmissibles (CIDDIST), et sinon une ordonnance chez le médecin remboursera une bonne partie de votre voyage au Laboratoire d’Analyse Médicale.
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